Dans les siècles suivants, l’Eglise a su susciter des admirables orateurs comme Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704) qui a prêché des centaines de sermons aussi bien devant les humbles paroissiens de son diocèse que devant les grands de ce monde, le roi et sa cour ; Tout en s’en tenant fermement aux résolutions du Concile de Trente et refusant toute concession, il tient une controverse courtoise mais très ferme avec les protestants en publiant notamment en 1655 « la Réfutation du catéchisme de Paul Ferri », ministre protestant. En 1681 quand le roi convoque l’Assemblée du clergé, Bossuet est désigné comme le véritable chef de l’Episcopat français ; s’opposant à une Eglise de France gallicane, il montre que l’unité de l’Eglise est une force et que la soumission au pape est conforme à la tradition et à l’enseignement du Christ ; il s’oppose par tous les moyens à tout examen critique des Ecritures en dehors de l’interprétation traditionnelle de l’Eglise. Bossuet ne prêche pas pour briller devant la cour mais pour sauver les âmes en les gagnant à la vérité chrétienne qui se trouve toute entière dans les Ecritures. Il s’inspire de Saint Augustin qui admet l’éloquence inspirée d’en haut comme servante de la vérité.