L’Église bénéficie des promesses du Christ et de l’assistance de l’Esprit Saint :
- Jésus a dit à ses apôtres : « Qui vous écoute m’écoute, qui vous rejette me rejette » (Lc 10,16) ; « Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel » (Mt 18,18) ; « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16,13) ; « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).
- À Pierre en particulier, il a donné les mêmes prérogatives : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ; je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (Mt 16, 18-19) ; « j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères » (Lc 22, 32) ; et par trois fois après avoir reçu la triple profession de foi qui effaçait le triple reniement, il dit : « sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21,15-17).
- Jésus, on le sait, polémiquait facilement avec les pharisiens, critiquant sévèrement l’hypocrisie de certains d’entre eux. Et pourtant, il disait (Mt 23,2-3) : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. » Indépendamment donc de leur vertu personnelle, par le seul fait qu’ils succèdent à Moïse, les docteurs doivent être écoutés et obéis. Combien plus alors ceux qui enseignent dans la chaire de saint Pierre, ayant reçu les promesses du Seigneur, doivent-ils être écoutés et obéis !
- Après la Pentecôte, les apôtres ont conscience de ce don qu’ils ont reçu, au point qu’ils peuvent dire, lorsqu’ils publient les décisions de l’assemblée de Jérusalem : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé … » (Ac 15,28). L’assemblée de Jérusalem est le prototype des conciles qui ponctuent depuis la vie de l’Église.
- Paul, dans ses lettres, en témoigne aussi : « L’Église du Dieu vivant est la colonne et le support de la vérité » (1Tim 3,15). On dit que des protestants se sont convertis à partir de cette phrase-là en disant : « Dans ma logique, il aurait dû dire : "La Bible est la colonne et le support de la vérité" ». Mais ce n’est pas ce qui est écrit ! En fait, c’est : « L’Église est la colonne et le support de la vérité ».
Voilà pourquoi l’Église, assistée par l’Esprit-Saint, conformément aux promesses du Seigneur, ne peut jamais errer dans la foi ; voilà pourquoi elle s’est révélée indispensable, tout au long de l’histoire, et a porté de si beaux fruits en conduisant les croyants à la vérité toute entière.
La conclusion de cette première partie est donc que l’Église a un exceptionnel charisme de vérité et que le témoignage de l’histoire à ce sujet est éblouissant.