Au tout début du XVIIe siècle, L’Eglise favorise un art nouveau tout empreint de la théologie de la Contre-Réforme. La Papauté part à la reconquête de la chrétienté et trouve dans la sensibilité de l’art baroque un moyen d’exprimer les principes du Concile de Trente (1563). L’Eglise, exerçant pleinement son rôle civilisateur, réussit à réaliser une transformation profonde et positive de l’esprit du siècle. Le baroque transporte l’âme en créant une émotion et une sensation uniques, une ambiance mystique favorisée par les voutes peintes.
L’état d’esprit change, surtout à Rome ; un esprit de reconquête anime tout le monde catholique. Un formidable élan missionnaire redonne joie, fierté et confiance à l’Eglise et les arts deviennent joyeux et triomphants. On représente moins la pénitence que l’extase ; François de Sales proclame : « c’est par la charité qu’il faut ébranler les murs de Genève, par la charité qu’il faut la reconquérir ». C’est le paradoxe du XVIIe siècle de promouvoir des valeurs stables, éternelles et de les exprimer en faisant appel au domaine de la fiction, de l’éphémère.
Le protestantisme attaque les sacrements, la Vierge, le pape, les saints, les œuvres du Salut, la prière pour les morts…L’Eglise va demander à l’art de l’aider à combattre chacune de ces erreurs et lutter contre l’iconoclasme de la Réforme.
Les plus grands artistes vont alors à travers de grands tableaux pleins de lumière :
En réformant résolument la liturgie, en affirmant clairement les principes fondateurs de la foi catholique, l’Eglise joue un rôle majeur de transformation de l’esprit du siècle et s’impose comme civilisatrice.